Vincent Floderer est un artiste hors norme qui utilise du simple papier froissé pour réaliser des créations plus étonnantes les unes que les autres. Il a récemment présenté, lors de la Nuit Blanche 2016 à Paris, une caverne entièrement sculptée… en papier bien sûr !
La caverne origami
Un-virtuose-du-papier
Voisimages-2016
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HISTOIRE DU PAGNE ET DES IMPRIMÉS AFRICAINS
Symboles africains
Le wax "africain", trait d’union interculturel
KENTE WEAVING IN GHANA (reference, in English)
Indonesian Batik (reference, in English)
Le pagne ne puise pas ses origines en Afrique et pourtant ce continent a su s’en approprier les valeurs et la culture, le transformant en véritable héritage générationnel.
L’étymologie du mot : du latin pannus qui définit une étoffe, un morceau de tissu.
Les origines du Pagne : il est issu de la rencontre entre l’Europe et l’Afrique. Le procédé vient des Indes Orientales Néerlandaises.
L’histoire raconte qu’en 1799, la Hollande possédait plusieurs colonies en Indonésie. Les révoltes incessantes qui s’y déroulaient la poussèrent à recruter et à former des mercenaires sur les côtes d’Afrique de l’Ouest où elle possédait déjà quelques comptoirs commerciaux. C’est ainsi que les hommes du royaume ashanti, situé en Côte-de-l’Or, l’actuel Ghana, sont partis combattre à Bornéo et à Sumatra. Ils en sont revenus en 1836 avec des malles remplies de batiks indonésiens. Ces tissus eurent un succès fulgurant aussi bien auprès de l’aristocratie qu’auprès de tout le peuple ashanti. Le pagne batik, créé grâce au procédé indonésien d’impression des motifs à la cire, allait bientôt acquérir la même valeur que l’or dans toute l’Afrique de l’Ouest pour s’étendre à tout le Continent.
Le pagne africain est donc la rencontre de plusieurs cultures et de leurs savoir-faire. D’un côté, l’Indonésie grâce au batik et aux motifs javanais, et de l’autre l’Afrique à travers les pagnes traditionnels comme le kenté ou le bogolan dans lesquels le pagne moderne puise encore son inspiration.
Mais le pagne n’est pas seulement un bout de tissu ou un vêtement. Une maman africaine a toujours un pagne à portée de main. Il lui sert de couchette, d’enveloppe et de couverture, de sorte que la vue d’un pagne renvoie à tout Africain les images, les odeurs et les sensations de son enfance. Le pagne fait partie intégrante de l’héritage culturel de tous.
Le pagne est aussi un moyen d’expression culturelle réunissant us et coutumes, croyances et traditions. Il est offert lors de mariages coutumiers en guise de dot. D’autre part, il est utilisé pour renforcer les liens qui unissent les membres d’un groupe lors des cérémonies marquant la vie de la communauté telles que les baptêmes, les mariages ou les enterrements. Certains dessins font même l’objet de commandes spéciales liées à un événement : il n’est pas rare de créer un pagne dédié à l’anniversaire d’un Chef d’Etat, à la Fête de l’Indépendance ou à la Fête des Mères.
La symbolique du pagne ne s’arrête pas là : la manière dont il est porté en dit long sur son utilisateur.
Ne dit-on pas qu’une femme se reconnaît au nœud de son pagne ?
Ainsi dans certains pays d’Afrique, la femme qui porte deux pagnes superposés est un cœur pris tandis que celle qui porte un seul pagne noué à la taille est un cœur à prendre. De la même façon, avoir un pagne déchiré est signe de déchéance matérielle voire psychologique.
Les couleurs ont également une signification: le blanc est signe de paix, le bleu de pouvoir, le jaune de fertilité et le rouge d’honnêteté.
Quant aux motifs, ils véhiculent un message que nous vous invitons à découvrir…
[From http://heritage-wax.com/fr/histoire]
Le Wax (tissu), wicki
Tissu Wax
Help notes:
African waxprints – in English
LE SURREALISME
On a vu que la peinture moderne a renoncé à la représentation du monde. Il ne lui restait dès lors :-plus qu’un objet : elle-même. Cela menait à l’abstraction. Ou plus qu’un sujet : le peintre. Ce qui mène au surréalisme.
1.Les fondements du surréalisme en peinture.
a. La littérature et ses procédés : écriture automatique, cadavres exquis, etc. Breton définit ainsi le surréalisme dans le Manifeste du Surréalisme (1924) : “ n. m. Automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale“.
b.La psychanalyse qui « justifie » l’usage de ces procédés en excluant toute forme de hasard ramenant tout à l’inconscient actes manqués, rêves et symptômes.
L’expérience psychanalytique montre que rien dans notre comportement n’est laissé au hasard. Que tout, par conséquent, est pourvu de sens (la notion-même de “folie” disparaît selon laquelle le comportement du fou est toujours insensé). Simplement, ce sens nous ne l’apercevons pas : il est inconscient. Et si nous ne l’apercevons pas c’est que nous voulons (notre partie inconsciente veut) ne pas savoir (ce vouloir constitue ce qu’on nomme le refoulement). L’analyse peut toutefois nous conduire à reconnaître ce sens. Car, pour ne pas vouloir savoir quelque chose, il faut bien savoir ce qu’est ce quelque chose. Autrement dit : nous ne sommes pas sans savoir ce que nous ignorons. Mais comment faire ?
Ce qui fait que nous ne voulons pas savoir, ce qui fait que nous refoulons certaines idées, c’est qu’elles nous semblent si contraires à la loi et à la morale, que nous nous sentirions trop coupables (quasi au sens littéral selon le complexe de castration sur lequel le refoulement prend tout son appui) de les garder conscientes à notre esprit (ainsi par exemple de “l’idée” oedipienne qui habite le petit garçon de tuer son père pour jouir de sa mère). Si donc nous voulops accéder à ces pensées refoulées, nous devons bannir tout contrôle de nos pensées, “tout contrôle de la raison”, “toute préoccupation esthétique ou morale”, écrivait plus haut Breton. Et c’est en effet la règle de base de l’Analyse : tout dire (mais ne rien faire), laisser libre l’association des idées. Alors, un acte manqué (une maladresse, un lapsus, un trou de mémoire) veut toujours dire quelque chose. Par lui, l’inconscient s’exprime. Mais en lui, comme dans le rêve ou le symptome névrotique, c’est de façon déguisée qu’il se montre. Il devient alors une voie (que Freud dit “royale” pour le rêve) d’accès à nos désirs les plus refoulés.
Le sens du surréalisme est là : par la peinture (mais aussi bien la littérature, le cinéma et toutes les formes d’expression artistique) avoir accès à toute cette partie dont la culture a exigé le refoulement pour que les hommes puissent vivre ensemble.
Dans la peinture, cela donne la mise en place de nouvelles techniques, de nouveaux procédés :
2. Les procédés de la peinture surréaliste.
a. Le dessin automatique inventé par Masson (1924).


e. Les tableaux de sable de Masson (1927). Une toile est enduite de colle de façon inégale puis plongée dans le sable et sortie. Des formes apparaissent qu’un travail rendra signifiantes. Ci-dessous, Bataille de Poissons.
f. Le fumage inventé par Paalen (1938) est un autre moyen d’obtenir ces “figures” de base.

2. Les deux tendances du surréalisme.
On peut, semble-t-il, distinguer deux tendances dans le surréalisme. L’une d’inspirationpsychanalytique où tout fait sens. L’autre d’inspiration venue de l’absurde où tout est non sens.
a. L’inspiration psychanalytique.
Il s’agit alors :
a1. De mettre en scène le fantasme (que Freud définit exactement comme un scénario élaboré inconsciemment pour la satisfaction du désir). De ce type, par exemple les oeuvres de Clovis Trouille qui montrent le plus souvent des religieuses occupées à de toutes autres choses que la prière. (Ci-dessous, une oeuvre à peine moins blasphématoire intitulée Mon Tombeau).
C’est aussi (1926) La Vierge corrigeant l’enfant Jésus de Max Ernst où l’on voit Marie appliquer sur le derrière de l’enfant Jésus une fessée sans doute saintement méritée. Mais c’est aussi, du côté du fantasme plus sadique, Les Roses sanglantes de Dali 1930 montrant une femme “éventrée”, semble-t-il, du ventre de laquelle en guise d’intestin jaillissent des roses tandis qu’une ombre masculine occupe une portion de la partie droite de la toile : voyeur ? bourreau ?
a3. Des pulsions comme c’est en particulier le cas chez Hans Bellmer. Pulsion scopique dans les nombreuses oeuvres qui donnent à voir, dans des entrelacs complexes et des superpositions improbables, des organes, spécialement génitaux et féminins. Pulsion sadique, en particulier dans ses Poupées (ci-dessous : La Poupée qui dit “non”).

Mais aussi chez Matta, comme par exemple dans X-Space and the Ego de 1945. Les quatre illustrations pornographiques, photos de Man Ray qui illustrent les poèmes érotiques de Benjamin Péret et Louis Aragon dans 1929 (Editions Allia) sont à ranger, sans doute, dans cette rubrique.
a4. Le thème du rêve est fréquemment mis en oeuvre soit directement soit à travers ses “mécanismes”.

Ou La Clé des Songes de Magritte, ou Dream of future desert de Masson.
–> Ou à travers ses “mécanismes”. Freud distingue en effet un certain nombre de “mécanismes” par lesquels le contenu latent du rêve (la part insconsciente, refoulée) trouve à se déguiser pour devenir manifeste (l’ensemble des images qui constituent le rêve). Parmi ces “mécanismes”, deux sont particulièrement importants : la condensation et le déplacement. Dans le premier, plusieursdésirs refoulés trouvent pour s’exprimer une seule image (qui a quelque chose en commun avec tous ces désirs). Le Marché d’esclaves avec le Buste de Voltaire disparaissant de Dali (1940) est de cet ordre-là. Le “visage” de Voltaire est fait d’un trou (ou d’un nuage) et de trois personnages qui se trouvent là.


Ou La Métamorphose de Narcisse de 1937.
b. L’inspiration de l’absurde.
b1. Magritte en est sans doute le meilleur représentant.

–> Ensuite, chez Magritte, on assiste à une assimilation peinture-écriture. Nombre de ses tableaux traduisent des figures de style. Ici, Le Modèle rouge (1935), c’est une paire de souliers qui, sur leur partie avant se métamorphosent en pied. On reconnaît la métonymie qui associe une partie d’un objet à une autre partie (“boire un verre”). Là, dans La Corde sensible(1960) c’est une métaphore qui remplace un terme par un autre qui lui est associé par autre chose que la proximité (“un nuage de lait”). Un nuage qui passe au-dessus d’une chaîne montagneuse prend place au sommet d’un fragile verre à pied comme un débordement de crème chantilly. Ces métonymies, ces métaphores dont nous comprenons immédiatement le sens, si l’on y réfléchit, elles n’en ont aucun : la terre n’est pas bleue comme une orange, comme le prétend la métaphore d’Eluard, le lait n’est pas un nuage et le verre ne se boit pas. C’est donc par elles que le sens et l’absurde font leur apparition.
Et aussi l’antiphrase qui consiste à employer des termes en leur donnant une signification opposée à celle qu’ils ont d’ordinaire (“c’est du propre !”). De cette nature est La trahison des images (1929) qui porte que “Ceci n’est pas une pipe”.
b2. Delvaux, quant à lui, crée un monde onirique peuple de femmes-statues qui ont toutes la même apparence et qui manifestent toutes la même indifférence.

4. Surréalisme et abstraction.

C’est, chez Miro, une déréalisation totale de l’espace.
5. La Photographie : Man Ray (« fautographe ») 1866-1976.
La photographie est a priori réaliste. Une photographie surréaliste devra procéder à partir :
-soit d’une manipulation technique de l’image : superpositions d’images abstraites et de fragmentations du réel, photomontage, solarisation, et opposition entre négatifs et positifs ou encore brûlage.
-soit d’une mise en scène de l’objet photographié.
Lee Miller 1930 (solarisation),
Jacqueline Godard 1930 (négatif)
